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Portrait de Anice Clément

Anice Clément.

— réalisatrice de films documentaires

mon histoire

30 années de radio

Auteure, journaliste et productrice déléguée à Radio France, j’ai eu la chance de travailler à France Culture pendant près de 20 ans où j’ai réalisé plus d’une centaine d’émissions sur des thèmes très variés. J’ai travaillé avec Laure Adler, Laurence Bloch, Emmanuel Laurentin, Jacques Munier, Alain Veinstein, Marie-Hélène Fraïssé, Colette Fellous et d’autres encore.

J’ai grandi et appris mon métier avec cette radio culturelle, la radio qui partage tous les savoirs, France Culture fut « mon université ».

La radio c’est une compagne, une voix amie toujours disponible, qui n’impose rien et vous embarque dans de nombreux ailleurs, ouvrant des portes infinies. J’aime la radio et l’écoute quotidienne de France Culture m’est indispensable.

La parole en mouvement

Puis vint le temps où je décidais de me confronter à la vidéo ; fascination des images, comment les travailler, comment définir la meilleure écriture pour raconter mes histoires ? Pour cela j’ai dû retourner à l’école, le stage aux Ateliers Varan fut déterminant. Ensuite, la patience et le savoir-faire de Jacques Merlaud, le complice de mes premiers films, m’ont aidé à franchir le pas.

J’aime commencer un film ; il y a d’abord l’idée, l’envie, la documentation, les recherches dans les archives, les contacts avec les futurs intervenants, les repérages puis les tournages. Quand tous les ingrédients sont là, je suis impatiente de me lancer dans cette nouvelle aventure – car c’en est une, à laquelle je vais me donner entièrement pendant plusieurs mois.

Séquence après séquence, le film se construit, se déconstruit, m’échappe, me revient. Parmi la multitude de rushs, il faut faire des choix, prendre des décisions imposées par le timing, le scénario. Quelle solitude parfois face à l’ampleur de la tâche !

Un jour, il faut mettre le mot « fin » et c’est alors comme si je perdais une partie de moi-même, car dorénavant le film vivra sa vie sans moi !

Anice Clément travaille sur le montage d'un film documentaire
Anice Clément sur le tournage d'un de ses films documentaire

Sauvegarder le passé

Depuis de nombreuses années je travaille sur la déportation, celle des politiques dans un premier temps – la déportation de répression et aujourd’hui celle des juifs – la déportation de persécution. Mes films sont basés sur les témoignages et les archives, peu ou pas de commentaire.

Mais comment parler du nazisme, avec quels mots ? Les tournages sont des moments difficiles, pour celui qui est devant la caméra et pour celui qui est derrière. Une relation de confiance et de respect mutuel doit s’installer avec les personnes qui acceptent de me confier leurs paroles, souvent terrifiantes, toujours émouvantes. Mon rôle de cinéaste est de vous les transmettre et surtout de ne jamais les trahir. Ma responsabilité est grande face à ceux et celles qui me confient leurs témoignages.

Les derniers témoins sont très âgés, il y a urgence à les écouter et à les enregistrer car les générations futures ne doivent surtout pas oublier ; c’est aussi une de mes motivations.

Sauvegarder le passé

Depuis de nombreuses années je travaille sur la déportation, celle des politiques dans un premier temps – la déportation de répression et aujourd’hui celle des juifs – la déportation de persécution. Mes films sont basés sur les témoignages et les archives, peu ou pas de commentaire.

Mais comment parler du nazisme, avec quels mots ? Les tournages sont des moments difficiles, pour celui qui est devant la caméra et pour celui qui est derrière. Une relation de confiance et de respect mutuel doit s’installer avec les personnes qui acceptent de me confier leurs paroles, souvent terrifiantes, toujours émouvantes. Mon rôle de cinéaste est de vous les transmettre et surtout de ne jamais les trahir. Ma responsabilité est grande face à ceux et celles qui me confient leurs témoignages.

Les derniers témoins sont très âgés, il y a urgence à les écouter et à les enregistrer car les générations futures ne doivent surtout pas oublier ; c’est aussi une de mes motivations.

mes projections débats

J’organise régulièrement des projections débats autours des films et des documentaires que j’ai réalisé.

Anice Clément lors d'une projection débat
Projection d'un film documentaire de Anice Clément

La projection

La projection tout public idéale se passe dans une salle de cinéma, pour le confort visuel, le film est projeté en version grand écran cinéma, de plus les fauteuils et leur disposition sont confortables.

Les projections peuvent s’organiser avec en première partie la projection du film, suivie d’une conférence additionnelle avec un ou une déportée ou un auteur, un historien spécialiste de la déportation ou du nazisme.

Intervention en milieu scolaire

De nombreux établissements participent au Concours National de la Résistance et de la Déportation.

Il est nécessaire que les professeurs préparent les élèves afin qu’ils puissent suivre le film et ensuite poser des questions et ainsi participer au débat.

La réalisatrice ainsi que des historiens et des représentants des associations et des amicales de déportés comme l’AFMD, la FNDIRP, l’ANACR, Mémoire Vive, l’ADIR, l’Union des Déportés d’Auschwitz, et d’autres, sont présents afin d’apporter des éléments pouvant enrichir la discussion.

 

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